La conférence donnée par Boris Sallou, directeur du conservatoire de Marly-le-Roi et musicologue, a enchanté la trentaine d'auditeurs attentifs venus partager ce moment aussi délicat qu'érudit.Il a su nous montrer la nouveauté des écrits de Mallarmé (1866), que la composition novatrice de Debussy (1892-1894) - prémices à la musique atonale ? - ou l'engagement radical de la chorégraphie de Vaslav Nijinski (1912).
Vous trouverez ci-dessous une liste de vidéos rassemblée par Boris Sallou qui vous permettra d'apprécier (ou de découvrir) ces œuvres hors du commun qui ont à jamais ouvert de nouveaux champs de créations. La dernière vidéo est mise en formes graphiques de l'œuvre de Debussy et ce présent article se termine par la version intégrale des 110 vers de Mallarmé.
"Prélude à l'Après-midi d'un faune" de Claude Debussy
Version (1991) Pierre Boulez et l'orchestre de Cleveland
Version (1966) Pierre Boulez et The New Philharmonia Orchestra
Version Charles Dutoit et l'Orchestre symphonique de Montréal
Version (1989) Leonard Bernstein et l'Orchestra Dell'accademia Nazionale di Santa Cecilia
Version Sergiu Celibidache
Version Georges Prêtre
L'Après-midi d'un faune (Nijinski)
version Ballet de l'Opéra de Paris avec Nicolas Le RicheD'autres pièces musicales de Debussy sur des sujets antiques
Chansons de BilitisTrois Chansons de Bilitis par Maggie Teyte et Alfred Cortot
Syrinx (1913) par Emmanuel Pahud
sur des textes de Mallarmé
Trois Poèmes de Stéphane MallarméImprovisation sur Mallarmé I / de Pierre Boulez, avec Eva Maria Rogner, soprano, et l'Orchestre de la RAI, 1959
Improvisation sur Mallarmé II / de Pierre Boulez, avec Eva Maria Rogner, soprano, et l'Orchestre de la RAI, 1959
Mise en images de l'œuvre de Debussy par Smalin
"L'après-midi d'un faune" de Stéphane Mallarmé
Le Faune
Ces nymphes, je les veux perpétuer.Si clair,
Leur incarnat léger, qu'il voltige dans l'air
Assoupi de sommeils touffus.
Aimai-je un rêve ?
Mon doute, amas de nuit ancienne, s'achève
En maint rameau subtil, qui, demeuré les vrais
Bois même, prouve, hélas! que bien seul je m'offrais
Pour triomphe la faute idéale de roses --
Réfléchissons...
ou si les femmes dont tu gloses
Figurent un souhait de tes sens fabuleux !